dimanche 21 février 2010

Des pages....

Des pages


Elles volent, se fripent, se lissent.
C’est mon cœur qui déverse son sang, sa chair,
Qui vous dit « Je t’aime », qui vous hait.
Qui, sans pudeur aucune, fait tomber sa légère pelisse.

Ceux sont mes mains, mes phalanges, mes doigts
L’encre grise, le crayon, l’amour aux commissures de mes ongles.
Mon ivresse, la colère des jours noirs et les joies.
Dix-sept années de sentiments étranglés, frappés de songes.

Des méninges en feu. Un cœur plein d’autres mots.
Et des lèvres incapables, des yeux insuffisants de haine
Pour dire l’indicible. Ce que jamais les autres n’auront en leurs veines :
Mon sang rouge, bleu, vert, noir, rouge, jeune, et les couleurs de mon trousseau.

Des lettres sans connexion, ni rythme ni cadence
Seulement un univers de pensées et de cris
Mes folies, mes poupées et mes vases de faïences.
La porte ouverte à ceux qui ne connaissent pas ma vie.

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